La chronique d'Albert

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Saturday, November 01, 2008

Les tribulations de l’enceinte acoustique ‘’centrale’’ 28-3-99
Au temps de l’écoute monophonique la plupart des installations ne comprenaient qu’une seule enceinte que l’on disposait généralement face aux auditeurs.
L’écoute centrale a été utilisée ensuite dans ’’les murs de haut parleurs’’, procédé ancien mais qui renaît périodiquement chez quelques amateurs. C’était alors de la monophonie ou plutôt des monophonies…. Passons.
L’écoute stéréophonique aurait du remplacer cette disposition mais ce fut difficile, l’habitude aidant et peut être aussi, la peur de la nouveauté…….
Lors de l’avènement de la stéréophonie certains constructeurs ont proposé un système voisin : une enceinte basses-médiums centrale et deux twiter à gauche et à droite pour ‘’ l’effet stéréophonique’’ disaient-ils, la vraie raison étant surtout de faire pas cher et pas encombrant. Ce système avait comme alibi que l’espace n’est perçu que par les fréquences aiguës et que le système d’écoute humain n’est pas sensible aux déphasages ! ! ! théories pour le moins discutables. Des écoutes comparatives ont vite réglé son compte à cette drôle d’idée mais Il a fallu quelques années pour en convaincre enfin les auditeurs. C’est aussi l’époque à laquelle nous avons subi l’enceinte de droite pour les graves et celle de gauche pour les aiguës plus une au milieu pour le reste ! ! !
A part quelques tentatives sans intérêt et sans lendemain comme
l’holophonie ou l’ambiophonie, du temps a passé sans que l’on reparle de cette écoute centrale.
Lors des essais de spatialisation du son au cinéma, Il a bien fallu constater que compte tenu de la disposition des salles une partie du public se trouvait hors de la zone d’écoute stéréophonique, d’où le retour de l’enceinte centrale diffusant en monophonie les dialogues pour tous les spectateurs. Ce n’est certes pas un progrès car la restitution de l’espace par la stéréophonie pour les autres sons est alors gravement affectée pour tout le public mais c’est un mal actuellement indispensable, financièrement.
Encore quelques années et l’idée de retransmettre les films de cinéma multipistes à la télévision est normalement venue. Et coucou revoilà l’enceinte centrale, difficilement justifiable car à la télévision on peut toujours se trouver dans la zone d’écoute, on détruit alors la stéréophonie sans aucune raison et quand on dit sans raison il y en a, bien sûr mais en tous cas pas des raisons de qualité.
Plus fort ! oui car il y a plus fort, même quand on veut retransmettre spatialement du son seu,l sans images donc sans soucis de compatibilité, l’enceinte centrale est encore imposée, et les apprentis chercheurs actuels n’imaginent même pas de s’en affranchir en oubliant (ou peut être sans savoir) qu’ainsi ils dégradent le seul moyen valable actuellement de restituer un espace sonore.
Il semblerait logique de poursuivre des recherches ouvertes
et d’en déterminer les meilleures conditions d’écoute, et bien non, la règle est de se fixer arbitrairement ces conditions et ensuite d’essayer de trouver des systèmes qui s’y adaptent,
c’est un sérieux handicap.
Il est peut être utile de rappeler que la perception mentale de l’espace par la stéréophonie est donnée par l’analyse des différences de temps et de niveau
(entre autres) captées par chacune des oreilles, ces différences sont infimes et difficiles à respecter, on imagine facilement que les sons issus d’une enceinte au milieu de ce fragile équilibre agissent comme un mammouth dans un magasin de porcelaine.
Pour la même raison des enceintes arrières n’amènent un effet qu’au prix d’une détérioration de la perception de l’espace avant ; mais c’est un autre problème.


Albert Laracine

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